Points clés
- L’agence gouvernementale de la Corée du Sud a signalé des violations significatives des KYC chez Upbit.
- De multiples comptes avec des vérifications d’identité inappropriées pourraient être utilisés pour des activités criminelles.
Selon les derniers rapports officiels, l’Unité de Renseignement Financier (FIU) de la Corée du Sud a identifié un grand nombre de violations suspectées de l’identification des clients lors du processus de renouvellement de la licence commerciale pour Upbit, la plus grande bourse de crypto-monnaies du pays.
La FIU, une agence gouvernementale fondée en 2016 pour lutter contre le blanchiment d’argent et le terrorisme financier, est actuellement en train d’examiner chaque cas afin de trouver des éventuelles illégalités.
Entre 500,000 et 600,000 cas d’identification inappropriée suspectée
La publication économique sud-coréenne Mk.co.kr a rapporté qu’il y a au moins 500 000 à 600 000 cas d’identification inappropriée suspectée, ce qui signifie que les clients de la bourse ont utilisé ces comptes sans mise en œuvre appropriée des KYC.
Les rapports révèlent que des amendes sont généralement imposées pour les violations du système de vérification des clients, mais ce cas nécessite plus d’attention quant à la taille des amendes, étant donné que le nombre de cas suspects est si important.
La décision des autorités financières est importante car leur conclusion pourrait affecter le renouvellement de la licence commerciale d’Upbit.
Inspections sur site des demandes de renouvellement d’Upbit
Le 14 novembre, la FIU a mené une analyse sur site des demandes de renouvellement soumises par Upbit depuis fin août et, au cours du processus, elle a découvert au moins 500 000 cas où les KYC semblent ne pas avoir été correctement mises en œuvre.
Les KYC sont un processus qui vérifie l’identité du client et sont mises en œuvre par les échanges de crypto-monnaies et d’autres entités pour la lutte contre le blanchiment d’argent (AML) ou le financement du terrorisme (CFT). Les échanges de crypto-monnaies exigent que les utilisateurs ouvrent des comptes avec leurs vrais noms et complètent les étapes nécessaires de vérification KYC avant de pouvoir déposer, échanger ou retirer des fonds.
Lors de la procédure KYC, les utilisateurs doivent soumettre leurs identités et subir une vérification approfondie de leur identité. Une fois la procédure terminée, l’utilisateur peut utiliser la plateforme, et l’échange est considéré comme conforme aux réglementations AML et CFT.
Cependant, l’agence gouvernementale a signalé qu’il existe de nombreux cas où Upbit n’a pas suivi correctement les procédures.
Plusieurs problèmes signalés avec les comptes utilisateurs
Il semble que certains comptes ont été ouverts par la bourse, malgré le fait que les noms et numéros d’enregistrement sur les identités des utilisateurs étaient flous et pas suffisamment lisibles pour l’identification.
De tels comptes qui manquent d’une identification appropriée pourraient être utilisés pour le blanchiment d’argent ou d’autres activités illégales.
Un officiel de Upbit aurait publié une déclaration révélant que, selon la Loi sur les Information spécifiques des transactions financières (qui fournit des informations sur les données des transactions financières), le partage de données traitées par la FIU est interdit. L’officiel a déclaré que de telles données ne sont même pas partagées au sein de l’entreprise.
La vérification d’Upbit continue
Selon la loi mentionnée ci-dessus, les opérateurs de crypto doivent renouveler leurs licences tous les trois ans.
Alors que le secteur financier montre de l’intérêt pour les raisons pour lesquelles la vérification d’Upbit pour une licence de renouvellement prend autant de temps, cela est dû à l’examen minutieux de ces centaines de milliers de cas suspects identifiés par l’agence FIU.
L’avenir met l’accent sur le nombre d’infractions réelles qui sont détectées parmi ce grand nombre de cas suspects qui manquent de vérification KYC appropriée.
La Loi sur les Information spécifiques des transactions financières rapporte qu’une amende pouvant atteindre $100 millions won/cas pourrait être imposée pour avoir violé la vérification KYC appropriée.